1. Dans ce bréviaire, avec une urgence dans l‘effroi, cette simple note, par exemple: «Un chien vampirique». Ou: «Inquiétante conviction que la vie dans son ensemble est un ręve décevant, derri';re lequel est tapie une horreur sinistre.» Cent artistes ont répondu ŕ l‘appel de la Maison d‘Ailleurs, une moitié de Suisses, de nombreux Français, ainsi que des talents venus d‘Allemagne et des Amériques.

2. Le rythme de ces lignes est essentiel, un rythme qui passe par le corps et qui le dépasse; soit «le corps comme un espace du plaisir et de la souffrance, le corps dans tous ses états: corps indifférencié, corps morcelé, corps implosif, corps vampirique, corps érog';ne, corps d‘amour». L‘artiste a également pratiqué la gravure avec bonheur et une constante intensité, diverses techniques pour se dire en noir et blanc, en noir surtout: «Le linoléum est un matériau misérable, mais j‘aime ŕ l‘imprimer moi–męme, tout comme les bois.

3. Mais comment s‘y prendre?» A la suite de son altesse pianistique Gonzales, ex–trublion hip–hop canadien établi à Paris et jouant désormais ce qui ressemble à des pièces de Satie, la vedette de la soirée paresseusement baptisée «Saint–Germain–des–Prés» poursuit à son rythme le récital vampirique avec «Aimez–vous les uns les autres ou bien disparaissez». Chanson–titre et injonction de son dernier album en date (signée Gérard Manset) qui va bien à cette Gréco de 76 ans qui n‘a plus rien à prouver.

4. Invitée chez les potaches du PAF Ardisson et Baffie, dans Tout le monde en parle samedi à 22 h 45 sur France 2, la belle à particule, descendante d‘une des huit familles ducales de France, essuie d‘un revers de châle rose et d‘un charmant sourire les gras apartés des deux compères sur la «laideur» de l‘élu de son cœur. «Il est pas joli, joli Alistair», «Es–tu une adepte de la méthode Coué÷ on prend ce qu‘on trouve et on garde ce qu‘on a?» «Franchement, qu‘est–ce qui t‘a plu chez lui?» L‘aristocrate venue présenter le second volet de sa vie sentimentale tumultueuse «Mon prince est venu», après «Un jour mon prince viendra», doit défendre son choix amoureux devant la prunelle narquoise et le rictus vampirique de l‘égérie des insomniaques. «Je l‘adore, il m‘a séduite avec des bouquets de fleurs et des poèmes, avec lui je joue à cache–cache.» Chapeau, Hermine, de tenir tête avec autant de grâce à ce masque de la nuit, aussi chaleureux qu‘un fjord en hiver.